Allez c’est
l’heure, allez ! Dans le grand bain !
C’est l’heure
de faire le grand saut,
Sans que je
te tienne la main
Sans quoi tu
me traiterais de grand sôt.
Et cette
peur, ce n’est peut-être qu’un
Quiproquo, peut-être
qu’un malentendu :
Dans cette
eau y’a pas de requin,
Y’a pas de
raison d’être autant tendu(e).
Alors c’est
quoi, c’est quoi cette oppression
Qui t’étrangle
jusqu’à la garde ?
Pourquoi ?
Pourquoi tu as cette impression
Que tout le
monde te regarde ?
Sauf bien
sûr, bien sûr ce maître-nageur,
Tout à mater
l’adolescence
De filles
presque ou presque pas majeures.
À qui
peut-on faire confiance ?
Moi, tu sais
quand même que je dois aussi prendre soin d’eux
Tu me regardes et tu appelles mon regard comme si j’étais Dieu
Allez
regarde-moi, regarde-moi plonger,
Regarde
comme je sais bien nager,
Comme je
sais si bien faire le poirier,
Comment
c’était, dis ?
Comment j’ai
grandi ?
Entre nous, dis-moi ton avis.
Dis-moi
pourquoi j’ai peur de me noyer;
Pourquoi
j’ai peur, j’ai peur d’être oublié(e);
Pourquoi j’ai
besoin, besoin de te crier :
Regarde-moi
dis ? »
Même si tu grandis,
Entre nous deux, c’est pour la
vie !
C’est pour la vie !
C’est pour la vie !
Est-ce pour
aujourd’hui, ou pour demain,
Mon heure de
faire le grand saut ?
J’espère te
tenir la main
Longtemps et
que tu me traites de grand sôt.
Et dans ce
monde, c’est tellement plein
De quiproquos
et plein de malentendus
Pour tant de
monde qui se plaint
Combien,
combien y’a-t-il de mains tendues ?
On peut
faire subir ou subir l’oppression,
Se tenir
toujours sur ses gardes,
Se défendre
par l’agression,
Quand tout
le monde te regarde,
Croire que
le maître-nageur
Fait que mater
l’adolescence
De filles
presque ou presque pas majeures.
Mais peut-on
vivre sans confiance ?
Tu sais d’autres
veulent aussi que je prenne soin d’eux,
Je les
regarde et répond à ton regard comme si j’étais deux.
Allez vas,
je te regarde plonger,
Je vois
comme tu sais si bien nager,
Comme tu
sais si bien faire le poirier,
Comment
c’était, dis ?
Comme tu as
grandi,
Entre nous,
dis, tu me ravis.
Et surtout
n'aies pas peur de te noyer;
Et surtout
n'aies pas peur d’être oublié(e);
Je
t'entendrais toujours, toujours crier :
-Regarde-moi
dis ? »
Même si tu
grandis,
Nous, c’est
au-delà de la vie !
au-delà de
la vie!
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