lundi 17 octobre 2011

Le grand bain


Allez c’est l’heure, allez ! Dans le grand bain !
C’est l’heure de faire le grand saut,
Sans que je te tienne la main
Sans quoi tu me traiterais de grand sôt.

Et cette peur, ce n’est peut-être qu’un
Quiproquo, peut-être qu’un malentendu :
Dans cette eau y’a pas de requin,
Y’a pas de raison d’être autant  tendu(e).

Alors c’est quoi, c’est quoi cette oppression
Qui t’étrangle jusqu’à la garde ?
Pourquoi ? Pourquoi tu as cette impression
Que tout le monde te regarde ?

Sauf bien sûr, bien sûr ce maître-nageur,
Tout à mater l’adolescence
De filles presque ou presque pas majeures.
À qui peut-on faire confiance ?

Moi, tu sais quand même que je dois aussi prendre soin d’eux
Tu me regardes et tu appelles mon regard comme si j’étais Dieu

Allez regarde-moi, regarde-moi plonger,
Regarde comme je sais bien nager,
Comme je sais si bien faire le poirier,
Comment c’était, dis ?
Comment j’ai grandi ?
Entre nous, dis-moi ton avis.
Dis-moi pourquoi j’ai  peur de me noyer;
Pourquoi j’ai peur, j’ai peur d’être oublié(e);
Pourquoi j’ai besoin, besoin de te crier :
Regarde-moi dis ? »
Même si tu grandis,
Entre nous deux, c’est pour la vie !
C’est pour la vie !




Est-ce pour aujourd’hui, ou pour demain,
Mon heure de faire le grand saut ?
J’espère te tenir la main
Longtemps et que tu me traites de grand sôt.

Et dans ce monde, c’est tellement plein
De quiproquos et plein de malentendus
Pour tant de monde qui se plaint
Combien, combien y’a-t-il de mains tendues ?

On peut faire subir ou subir l’oppression,
Se tenir toujours sur ses gardes,
Se défendre par l’agression,
Quand tout le monde te regarde,

Croire que le maître-nageur
Fait que mater l’adolescence
De filles presque ou presque pas majeures.
Mais peut-on vivre sans  confiance ?

Tu sais d’autres veulent aussi que je prenne soin d’eux,
Je les regarde et répond à ton regard comme si j’étais deux.



Allez vas, je te regarde plonger,
Je vois comme tu sais si bien nager,
Comme tu sais si bien faire le poirier,
Comment c’était, dis ?
Comme tu as grandi,
Entre nous, dis, tu me ravis.
Et surtout n'aies pas peur de te noyer;
Et surtout n'aies pas peur d’être oublié(e);
Je t'entendrais toujours, toujours crier :
-Regarde-moi dis ? »
Même si tu grandis,
Nous, c’est au-delà de la vie !
au-delà de la vie!

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