samedi 26 novembre 2016

Rien à saisir

J'ai bien reçu, monsieur l'huissier,
Votre avis des somm's à payer,
Votre proposition polie
D'accord sous peine de saisie.
J'aurais aimé vous satisfaire
Mais, voilà, après inventaire,
Après être allé jusqu'au fond,
où d'autres appels du même nom
M'écrasent au nom de la loi
Sous le poids de tout ce que je dois,
De tout ce que j'ai à offrir,
Il n'y a, je crains,  rien à saisir

Vielles chaises un peu brisées,
Vieill's blessures mal cicatrisées,
Un chat gris, sa caisse et ses puces :
Je crois bien qu'il vous en faut plus.
J'ai bien plus à donner qu'à vendre
Et tout ce que j'ai pu apprendre,
Ce que je sais ou crois savoir,
Hélas, ne semble plus avoir
Tellement de valeur marchande
Dans ce monde où l'argent commande.
De tout ce que j'ai à offrir,
Il n'y a, je crains,  rien à saisir.

Soyez sûr que j'ai bien noté
Les frais et les pénalités
Qu'à ma dette encore on ajoute
Pour m'aider à régler, sans doute.
Peut être que j'abuse un peu :
Je mange encore un jour sur deux !
Mais chaque patte que je mord
A, j'avoue, un goût de remords :
Suis-je responsable de la crise ?
Combien j'ai ruiné d'entreprises ?
Combien de banques vont souffrir
Qu'il n'y ait chez moi, rien à saisir ?

Croyez-le, j'aimerais pouvoir
Vous régler mais tous mes avoir
Ne sont plus rien. Reste mon être,
L'espoir de jours meilleurs, peut être.
Car ce que j'ai de plus précieux
Ne vaut pas grand chose à vos yeux :
L'éclat du rire de mes enfants,
Mon frère et ma vieille maman,
Mes amitiés les plus fidèles
Et tout l'amour que j'ai pour celle
Qui aime ce que j'ai à offrir
Et qu'elle seule peut saisir

jeudi 23 avril 2015

Rien à saisir



J’ai bien reçu Monsieur l’huissier,
Votre avis des sommes à payer,
Votre proposition polie
D’accord sous peine de saisie.
J’aurais aimé vous satisfaire
Mais voilà, après inventaire,
Après être allé jusqu’au fond
Où d’autres appels du même nom
M’écrasent au nom de la loi
Du poids de tout ce que je dois,
Dans tout ce que j’ai à offrir
Il n’y a, je crains, rien à saisir

Vieilles chaises un peu brisées,
Blessures mal cicatrisées,
Un chat gris, sa caisse et ses puces,
Je vois bien qu’il vous en faut plus.
J’ai bien plus à donner qu’à vendre
Et tout ce que j’ai pu apprendre,
Ce que je sais ou crois savoir,
Hélas, ne semble plus avoir
Tellement de valeur marchande
Dans le monde où l’argent commande,
De tout  ce que j’ai  à offrir
Il n’y a, je crains, rien à saisir

Soyez certain que j’ai noté
Les frais et les pénalités
Qu’à ma dette encore on ajoute
Pour m’aider à payer sans doute.
Peut-être que j’abuse un peu
Je mange encore un jour sur deux
Mais chaque pate que je mords
A comme un vieux goût de remords :
Suis-je coupable de la crise ?
Combien j’ai ruiné d’entreprises ?
Combien de banques vont souffrir
Qu’il n’y ait, chez moi, rien à saisir ?

Croyez que j’aimerais pouvoir
Vous régler mais tous mes avoirs
Ne sont plus rien. Reste mon être,
L’espoir de jours meilleurs peut-être,
Et tout ce qui m’est précieux
Mais ne vaut rien à vos yeux :
L’éclat du rire de mes enfants,
Mon frère et ma vieille maman,
Mes amitiés les plus fidèles
Et tout l’amour que j’ai pour celle
Qui aime ce que j’ai  à offrir
Et qu’elle seule peut saisir

Je t’aimerai longtemps



Assis sur le haut de la dune
Et ta main
Dans ma main, heureux, même bien
Trop bas pour décrocher la lune.
De notre jolie maisonnette
J’ai tracé
Tous les plans sur une comète
Regardons là encore passer

Je ne crois pas aux toujours,
Ni aux jamais,
Mais je promets
Qu’à compter de ce jour, mon amour
Je t’aimerai longtemps

Il n’est fait qu’en papier, fragile
Cerf-volant,
Notre cœur posé sur le vent
Mais vois donc comme il vole, agile
Et même s’il n’est que de sable
Notre château
De la plage il est le plus beau
Et ton bonheur inoubliable
Je ne crois pas aux toujours,
Ni aux jamais,
Mais je promets
Qu’à compter de ce jour, mon amour
Je t’aimerai longtemps

Assis sur le haut de la dune
Et ta main
Dans la main d’un autre demain
Qu’importe : aujourd’hui, sous la Lune,
De notre jolie maisonnette
J’ai tracé
Tous les plans sur une comète
Regardons là encore passer

Je ne crois pas aux toujours,
Ni aux jamais,
Mais je promets
Qu’à compter de ce jour, mon amour
Je t’aimerai longtemps

mercredi 28 janvier 2015

Lucide

J'peux pas m'empêcher d'remarquer,
Sur cette  peinture d'August'Renoir
Où tout semble si coloré,
Que la p'tit' fille a le regard noir      
J'entends déjà les psy stupides
Y voir un signe de dépression,
Mais non c'est juste que je suis lucide
Et que j'sais que rien n'est que bon

J'peux pas m'empêcher d'me marrer,
Devant tout'la connerie du monde,
Bien sûr de la mienne en premier,
Mais mêm' des trucs les plus immondes            
Des fanatiqu's les plus stupides,
Tuant pour des idées, du pognon
Ou des bons dieux, soyons lucide,
Leur paradis c'est du bidon

J'peux pas m'empêcher d'me marrer
Devant les chantres d'la croissance,
Y'a qu'une seule planète  où crècher
Faut faire autr'chos', c'est l'évidence!
J'entends déjà les plus cupides
M'traiter d'écolo, d'communiste
Mais leur modèle, soyons lucides,
C'est "mourront tous en égoïstes"

C'est pas le beurre, l'argent du beurre
Ni l'cul d'la crémière, ni la crème
Qui nous donneront plus de bonheur
Que d'être auprès de ceux qu'on aime
Du coup la soluss est limpide
Faut just' tous s'aimer pour de bon
Mais je sais bien, car j'suis lucide,
Que c'est dur d's'aimer entre cons

Yannick Jaouen, 28 janvier 2015

mardi 18 novembre 2014

Un instant de gloire

Tous les efforts, les sacrifices,
À défier la douleur
Frôler les frontières du supplice
Braver la peur et les pleurs

Repousser la limite encore
Sentir monter l'acide
Dans chaque muscle de son corps
Plus haut, plus fort, plus rapide

Sentir la foule qui te porte
Anonyme d'hier
Où juste en franchissant la porte
Voir ceux qui t'aiment être fiers

Tout donner pour vivre peut-être
Juste un instant de gloire
Pour une foule, pour un seul être,
Pour un rêve ou un espoir

Dépasser l'instant où l'on souffre
Première victoire
Peut-être après le dernier souffle
Souffle le vent de l'histoire

Je veux

Je veux être lumière
Échappée du Soleil
Donner à tes cheveux
Reflets d'or et de feu
Mourir à ton oreille

Et renaître en tes yeux
Une parmi tes larmes
M'en échapper en goutte
Ta joue sera ma route
Et j'y rendrai les armes

Je veux être un baiser
Tapis près de ta bouche
Déposant sur tes lèvres
Le parfum de la fièvre
Chaque fois que j'y touche

Je veux être pensée
Me cacher dans ton coeur
Te monter à la tête
Et te la faire, peut être,
Perdre à coup de bonheur

Je veux être la joie,
Me coucher sur ton herbe
Conquérir tes drapeaux
Faire vibrer ta peau
Te voir vivre mon verbe

mardi 11 novembre 2014

Après la magie

Amour, je prends deux ans d'avance
Je sais que ça n'a pas de sens
Je sais que l'on s'aime, aujourd'hui. ..
Et puis?
C'est pas notre première histoire,
On n'avance pas dans le noir,
On s'éclaire juste à la bougie,
La nuit.
Née d'une flamme vacillante,
Aujourd'hui la braise est brûlante.
Mais qu'y a-t-il après l'incendie?
La vie. ..

Amour, je prends deux ans d'avance,
On connaît trop bien notre chance,
C'que nous a donné et repris
La vie.
Passé le temps des pâmoisons,
Que reste-t-il de la passion?
Qu'ont donc tous ces vieux couples qu'on
Envie?
Il paraît que ça dure deux ans:
Qu'est-ce qui après n'est plus comme avant?
Qui aura-t-il après la magie?
La vie. ..

Amour, je m'avance de deux
Ans dans notre vie pour te de-
-mander si ma tendresse te
Suffit.
Après l'incendie, se peut il
Que sur un sol ainsi fertile
Pousse un amour d'un autre style,
À vie
Vivre des câlins koala,
Être bien parce que l'autre est là
Et près de toi passer ainsi
Ma vie

Du bonheur

C'est toi qui écoute mon cœur,
Ce sont tes cheveux dans ma main
Et l'on se connaîtrait si bien
Qu'ainsi l'on passerait des heures
Que l'on se passerait de mots,
Juste ta peau contre ma peau,
Et, si à un moment, on en pleure,
C'est que c'est vraiment,
C'est que c'est vraiment,
C'est que c'est vraiment
Du bonheur.

C'est n'entendre, dans le silence,
Que l'air de l'autre qui respire,
C'est se faire tellement confiance
Que l'on n'a rien à se dire
C'est ce moment où rien ne presse,
Ce moment où chaque caresse
N'est que nos souffles qui s'éfleurent
Ce serait vraiment,
Ce serait vraiment,
Ce serait vraiment
Du bonheur

J'oublie les nuits sous l'oreiller de Damoclès
J'oublie les jours à dire à Morphée qu'il me laisse
Juste envie de me laisser chavirer sur l'onde
De ta respiration profonde

C'est ce moment, dans notre histoire,
Où l'on se passera de gestes,
Où j'en oublierai tout le reste
Pour ne rien garder en mémoire,
Que les battements de ton cœur
Et le parfum de tes cheveux,
Si j'en pleure une fois où deux
C'est que c'est vraiment,
C'est que c'est vraiment,
C'est que c'est vraiment
Du bonheur

lundi 23 avril 2012

Ainsi l’a fait Morgane


Un rêve entr’aperçu
Quelque chose du goût salé
De la mer
Quelques mots, quelques notes étalées
Sur le sable
En attendant les vagues
Un regard inconnu
L’envie tout à coup de vivre à
Livre ouvert
Sans trop imaginer ce qui suivra
À l’avance
Un peu comme en enfance

Vivre la magie de l’instant
Laisser, laisser, couler le temps
Jouer des sens
Jouer de l’absence
Sans vendre son âme
Ainsi l’a fait Morgane

Et libres comme l’air
D’une chanson de gestes
Imaginaires
Nous irons voir ce qu’il en reste
Sur le sable
Quand passeront les vagues
L’eau salée tout efface
De nous ne garde aucune trace
L’Océan
mais j'entends jusqu'aux marches des géants
En Irlande
L'écho de la légende

Vivre la magie de l’instant
Laisser, laisser, couler le temps
Jouer des sens
Jouer de l’absence
Sans vendre son âme
Ainsi l’a fait Morgane
Vivre la magie de l’instant
Laisser, laisser, couler le temps
Jouer des sens
Jouer de l’absence
Et perdre mon âme
Près de la fée Morgane

lundi 17 octobre 2011

Le grand bain


Allez c’est l’heure, allez ! Dans le grand bain !
C’est l’heure de faire le grand saut,
Sans que je te tienne la main
Sans quoi tu me traiterais de grand sôt.

Et cette peur, ce n’est peut-être qu’un
Quiproquo, peut-être qu’un malentendu :
Dans cette eau y’a pas de requin,
Y’a pas de raison d’être autant  tendu(e).

Alors c’est quoi, c’est quoi cette oppression
Qui t’étrangle jusqu’à la garde ?
Pourquoi ? Pourquoi tu as cette impression
Que tout le monde te regarde ?

Sauf bien sûr, bien sûr ce maître-nageur,
Tout à mater l’adolescence
De filles presque ou presque pas majeures.
À qui peut-on faire confiance ?

Moi, tu sais quand même que je dois aussi prendre soin d’eux
Tu me regardes et tu appelles mon regard comme si j’étais Dieu

Allez regarde-moi, regarde-moi plonger,
Regarde comme je sais bien nager,
Comme je sais si bien faire le poirier,
Comment c’était, dis ?
Comment j’ai grandi ?
Entre nous, dis-moi ton avis.
Dis-moi pourquoi j’ai  peur de me noyer;
Pourquoi j’ai peur, j’ai peur d’être oublié(e);
Pourquoi j’ai besoin, besoin de te crier :
Regarde-moi dis ? »
Même si tu grandis,
Entre nous deux, c’est pour la vie !
C’est pour la vie !




Est-ce pour aujourd’hui, ou pour demain,
Mon heure de faire le grand saut ?
J’espère te tenir la main
Longtemps et que tu me traites de grand sôt.

Et dans ce monde, c’est tellement plein
De quiproquos et plein de malentendus
Pour tant de monde qui se plaint
Combien, combien y’a-t-il de mains tendues ?

On peut faire subir ou subir l’oppression,
Se tenir toujours sur ses gardes,
Se défendre par l’agression,
Quand tout le monde te regarde,

Croire que le maître-nageur
Fait que mater l’adolescence
De filles presque ou presque pas majeures.
Mais peut-on vivre sans  confiance ?

Tu sais d’autres veulent aussi que je prenne soin d’eux,
Je les regarde et répond à ton regard comme si j’étais deux.



Allez vas, je te regarde plonger,
Je vois comme tu sais si bien nager,
Comme tu sais si bien faire le poirier,
Comment c’était, dis ?
Comme tu as grandi,
Entre nous, dis, tu me ravis.
Et surtout n'aies pas peur de te noyer;
Et surtout n'aies pas peur d’être oublié(e);
Je t'entendrais toujours, toujours crier :
-Regarde-moi dis ? »
Même si tu grandis,
Nous, c’est au-delà de la vie !
au-delà de la vie!

samedi 8 octobre 2011

La crémaillère de Betty

Merci Emilie,  Oury,  Valérie, Marie,  
Nadège, Adla, Omar, Fabrice, Jonathan,
Marco, Cyril, Cédric et le punch de Gary,
-Je t'aurais vu si j'étais arrivé à temps
( on se refait pas !)-, Grégory, (pardon, pardon,
Groupie de Rick Astley: mais quel est ton prénom?)
Et tous ceux qui manquaient et que j'ai dans le cœur,
Et bien sûr, toi, Betty, hôte de la soirée,
Dont la  beauté qu'on voit n'est là que pour parer
La beauté intérieure d'un peu plus d'or. Chaque heure
Passée parmi vous tous est un moment unique.
En portant ce gilet, cette écharpe de laine,
Il me semble porter cette chaleur humaine
Que j'aime tant chez vous. Merci encor.

Yannick.

mercredi 11 août 2010

Ciel Couvert

C'est un ciel grisâtre, uniforme : il disperse
Comme un grand abat-jour, posé sur le Soleil,
Ses rayons, sans qu'aucun jamais ne le transperce,
Diffusés, étalés à tous les vents, pareils
À la mitraille, au blé qu'à la volée l'on sème.
De tout ce que tu peux voir depuis ta fenêtre,
Vois ce qu'il fait des ombres: elles paraissent n'être,
Dans leur trouble pâleur, que l'ombre d'elles-mêmes !
C'est peut-être pour ça que ce gris nous rassure,
Nous dont les coeurs ont vu des jours beaucoup trop sombres.
Il faudra pourtant bien, puisqu'on rêve d'azur,
Ne plus craindre à nouveau ni l'autre, ni son ombre.
Imaginons le soir et les toutes dernières
Lueurs du jour passant le bout de l’océan :
À mesure qu'au lointain le Soleil descend,
Les ombres en rampant s'échappant loin derrière,
Filaments étirés aux contours confondus,
Ne me font guère plus peur... j'espère qu'à toi non plus.

samedi 17 avril 2010

Valse à mille coeurs

Amis, le cœur bâttant en tentant qu’on écoute
Est comme ce marin, prisonnier de sa soute
Son bateau retourné bien loin de toutes terres,
Il a survécu mais, son appel solitaire,
Ses coups contre la coque au milieu du vacarme
De l’océan, ne sont qu’une inaudible alarme.

Combien donc étions-nous à nous sentir si seuls ?
Mille pièces égarées d’un même puzzle,
Réunis, nous avons alors offert aux autres,
Dont les peines étaient si semblables aux nôtres,
L’image de l’espoir et d’un possible envol,
Par la simple magie d’un élan bénévole.

Par le rire échangé, la confiance qu’on donne,
Entendez-vous soudain comme nos cœurs résonnent ?
Dans ce monde où n’a de valeur que ce qui coûte,
Ah ! Mille cœurs battant tant, tant, tant, qu’on écoute.
Dans ce monde où n’a de valeur que ce qui coûte,
Ah ! Mille cœurs battant tant, tant, tant, qu’on écoute.

Amis, l’étoile brille en tentant dans le ciel
D'apporter jusqu'à nous sa pâle lueur: si elle
y parvient quand s'enfuit le Soleil et que l'air
de la nuit efface les couleurs, si elle éclaire
ton chemin alors va, mon coeur, et suis sa route;
mille coeurs comme toi la voient aussi, sans doute.

Combien donc sommes-nous à ne plus être seuls ?
Mille pièces rassemblées d’un même puzzle,
Réunis, nous allons encor offrir aux autres,
car tous ceux qui ont un coeur, ici bas, sont des nôtres,
La chanson de l’espoir, comme nos voix s’envolent,
Portées par la magie d’un élan bénévole.

Chandelles dans le vent, lueurs dans la brume hier,
Aujourd’hui donnant tant de chaleur, de lumière;
Quand s’éteignent enfin les feux artificiels
Ah ! Mille étoiles brillant tant, tant, dans le ciel.
Quand s’éteignent enfin les feux artificiels
Ah ! Mille étoiles brillant tant, tant, dans le ciel.

Loin du monde où n’a de valeur que ce qui coûte,
Ah ! Mille cœurs  battant tant, tant, tant, qu’on écoute.
Loin du monde où n’a de valeur que ce qui coûte,
Ah ! Mille cœurs battant tant, tant, tant, qu’on écoute.



Inspiré par l'association Hypersupers TDAH-France (www.tdah-france.fr), sa présidente, ses bénévoles, ses adhérents et tous ceux qui la soutiennent; dédiée à tous ceux qui donnent de leur temps pour aider les autres
cliquez ici pour une version chantée

dimanche 14 mars 2010

Si j’ose

Par tes mots, l’amie, s’entrouvre une fenêtre :
Un phare dans la nuit, lueur qu'un espoir fait naître.
Fidèle amitié : se peut-il qu’un « peut-être »
Fit d’elle un peu plus qu’ell' ne semblait paraître ?
Pour un peu je dirais 
Qu’il se pass’ quelque chose,
je ne sais ce  que c’est: 
le saurai-je si j’ose ?

Vois-tu entre ces vagues d'incertitudes,
Ces roch's où s’échouent toutes les solitudes ?
Faut-il attendre ou bien franchir le passage
Vers des rives plus tendres et voire même pas sages ?
Il me semble en mon coeur
Qu'il se pass’ quelque chose ?
C’est fragile et j’ai peur 
de le briser si j’ose.

Peut-être suis-je fou,
Peut-être j’invente tout,
Ne sommes-nous qu’en mes mensonges
Peut être mais, j’avoue
Que ce peut être,  après tout
M'est si doux. Ne sommes-nous pas quand même en songe?
Il m’est clair à présent 
qu’il se pass’ quelque chose,
Est-ce que tu le ressens ? 
Je le saurai si j’ose

J'avoue je crains, lorsque j'oserai enfin
t'ouvrir mon cœur, alors se ne soit la fin
De non recevoir qu'à mes vœux tu opposes:
Ce doute si doux tant de rêves propose.
Mais s’il s’est en toi aussi passé quelque chose,
Oseras-tu le dire ?
Je le saurai si j’ose 

vendredi 5 février 2010

Mes yeux brilleront


Je pleure comme un abcès qu'on crève,
Comme un cerf blessé que nul n'achève !
Peu s'en faut, chasseur, que tu n'ornes
Ton massacre enfin de mes cornes.


Dame à qui j'ai tant fait la cours
Je t'aimais mais je suis à court.
Pourquoi, si tu n'es plus la même,
Oser me dire encor:" je t'aime "?

 
Moi qui croyait tenir facile
Mon cœur, à l'abri, si docile,
Sans plus d'eau salée sur mes cils,
Voici que tout encor vacille.

 
Mais quand donc cesseront
Enfin de couler mes larmes:
quand mes joues sècheront ?
Je cherche comment rom-
-pre enfin de l'amour les charmes :
Alors mes yeux brilleront !

 
C'est trois fois rien, trois petits mots.
C'est trois fois trop encore de maux.
 J'avoue: j'en pleur' comme une femme,
Mais être un homme est-ce être infâme.

 Allez, va! je ne te hais point,
Je vais juste serrer les poings,
Il le faudra bien pour me battre
Contre toi si tu veux m'abattre.


Il ne suffira pas d'attendre
L'arc à tout moment peut se tendre
Et mon cœur être encore sa cible
Et cette corde est si sensible.

 

Mais un jour cesseront
Enfin de couler mes larmes,
Et mes joues sécheront.
Je saurai comment rom-
-pre enfin de l'amour les charmes :
Alors mes yeux brilleront


Oui, lorsque cesseront
Mes yeux de couler en larmes,
Que mes joues sècheront,
Quand s'éparpilleront
Au vent, de l'amour les charmes
Alors mes yeux brilleront

mercredi 13 janvier 2010

poussière d'étoile

Qui suis-je pour dire:" tu mens" ?
Quelle est cette morale ancienne ?
Pourquoi punir d'un châtiment
qu'un jour tu sois devenue sienne?

Oh peintre ! Qui tissa ta toile?
toi, tes pinceaux et tes couleurs,
la montagne et la moindre fleur,
tout n'est que poussière d'étoile.

Vain mensonge et vain jugement
et vains mes songes et ma colère
Qui sait si jamais juge ment ?
A lui tes cuisses s'accolèrent ?

Pourtant tu portes en toi le
même coeur et les même doutes
et je sais qu'en toi tu redoutes
et la poussière et les étoiles.

Ni toile, ni note, ni vers,
Ni rêves, ni livres, ni dance
Dans l'histoire de l'univers
n'auront eut la moindre incidence

Tandis que ta vie tu rentoiles
j'ai rangé mes griefs. Hier,
j'ai pris le parti d'être fier
d'être une poussière d'étoile.

Je fus le frère du Soleil
et de la bouse d'éléphant
Je fus couleur de l'arc-en-ciel
Je suis père de nos enfants

Je fus ton amour et toi l'
amour de ma vie. Rien, en somme
qui vaille d'en souffrir. Nous sommes
juste des poussières d'étoiles.

Invincible

Avant propos : les vers qui suivent ne sont bien sur pas de moi puisqu'ils sont juste ma traduction du poème du William Ernest Henley qui donne sont titre au film "Invictus" de Clint Eastwood. Je n'ai pas encore vu le film mais j'avais envie de tenter cette interprétation.

Dans la nuit qui tombe sur moi
Comme en un puits sans jour visible
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient
D’avoir fait mon âme invincible


Dans les griffes des circonstances
Je n’ai ni grimacé ni geins
Du sort j'affronte la violence
Ma tête en sang droite se tient

Larmes, colère en ces parages
Guettent mais des ombres l’horreur
Et des années le lourd présage
Me voient et me verront sans peur


Si étroite porte puisse être,
Lourds tous les maux dont on me blâme
De mon destin je suis le maître
Et capitaine de mon âme

mardi 24 novembre 2009

Rêve de roseau

Quand on n'est qu'un roseau
Né dans ce marécage
On fini vite en cage
Quand passe le vanneur, on fait pas de vieux os
On m'a dit si vous osiez
Vous seriez plein d'oseille
Autour de la corbeille
Mais au panier de crabes préférant les rosiers
Moi, je veux juste devenir
Un tuteur pour les roses
 Vivre avec elles l'avenir
jusqu'à ce qu'elles éclosent
Quitte à quitter la boue
qui m'a vu naître un jour
J'aime autant donner ma vie pour
Que mes roses restent debout.

Pour ne pas mourir en chêne
on doit courber l'échine
parfois et ses racines
bien ancrer dans la boue quand le vent se déchaîne.
Mais quand on porte un rêve
qu'importe que vos frères
vous raillent, laissez faire,
Quand s'essouffle le vent le roseau se relève
Moi, je veux juste devenir
Un tuteur pour les roses
Vivre avec elles l'avenir
jusqu'à ce qu'elles éclosent
Quitte à quitter la boue
qui m'a vu naître un jour
J'aime autant donner ma vie pour
Que mes roses restent debout.

Un jour passe la fille
qui me fend jusqu'au coeur
me fait don de sa fleur
Et pour mieux m'attacher à elle me déshabille
D'aucun rêvent d'avoir
De l'argent, des lauriers
des plages, des palmiers,
du pouvoir,  je ne rêvais que d'être et de voir
Et je suis devenu
le tuteur de ses roses
Je les porterai jusqu'aux nues
jusqu'à ce qu'elles éclosent
Quitte à quitter la boue
qui m'a vu naître un jour
Je suis fier d'offrir ma vie pour
Que mes roses restent debout.

dimanche 11 octobre 2009

La trahison

Les herbes et la glycine montent
comme pour cacher la maison.
Dis-moi pour effacer la honte,
combien faudra-t-il de saisons ?
Je venais d'offrir une fête,
Avec de l'amour à foison
Qu'ai-je donc fait pour que tu jettes
Nos promesses dans l'Anguison ?
Pour mieux te pardonner ton geste,
tu as bu plus que de raison
Puis tu as tout fait pour qu'il reste
et qu'il te prenne en la maison.
Tu as beau l'habiller de songes,
brodés d'un nouvel horizon,
Ce n'est qu'un tissus de mensonges
Et il n'est même pas Jason.
Là haut nos enfants dormaient sages
et toi tu offrais ta toison :
Pour l'avenir mais quel message
leur lègues-tu, comme un poison ?
Au pays de nos amours mortes
La glycine sur la maison
entoure un panneau sur la porte :
"Fermée pour caus' de trahison".

vendredi 9 octobre 2009

Le placard

Jadis on pouvait voir,
chez la femme volage,
un amant dans l'armoire
mais c'était un autre age.
Aujourd'hui, c'est bizarre,
elle garde en son lit
l'amant. Et le mari
se retrouve au placard.
Bien sur, l'adultère
ne justifierait guère
que la femme on lapide.
Mais n'est-ce pas étrange
quand c'est elle qui change
que ce soit lui qu'on vide ?
 Aujourd'hui, c'est énorme,
une folle du cul
à son mari cocu
peut prendre jusqu'aux cornes.
Même il entend -c'est fort !-
qu'il a aussi des tords,
comme une enfant violée
entends :"tu l'as cherché"!
"Préservez les enfants"
Hurlent les bonnes gens
Quel enfant, si elle part,
prenant jusqu'à l'espoir,
Sera heureux de voir
son père dans le placard ?

jeudi 8 octobre 2009

Ataraxie

J'étais l'Océan
Sous les caresses du vent,
J'allais écumant.
Ne serai-je qu'un lac si
gagne en moi l'ataraxie ?

lundi 28 septembre 2009

Hayku du Soleil Pâle

les matins s'embrument
et lorsque les jours s'allument,
dans le ciel d'écume,
le Soleil semble si bas
et si pâle est son éclat.

samedi 26 septembre 2009

L'anniversaire

Le gâteau sur la table,
Trois flammèches instables
projettent en la pénombre
aux quatre murs les ombres
de ta soeur, de ton frère.
"Joyeux anniversaire",
chante maman, mais pas
l'ombre de ton papa.
Souffle ma fille et soit
toute entière à ta joie,
De l'amour paternel
la flamme est éternelle

mercredi 16 septembre 2009

Etretat

Falaises altières,
les caresses de la mer
lentement vous rongent.
Ainsi firent les mensonges,
à nos amours et  nos songes

mardi 15 septembre 2009

Premier Hayku !

Le jour disparaît
La chapelle du Banquet
De pourpre se vêt :
J'ignore si c'est candeur
ou remord. Et toi mon coeur ?

lundi 14 septembre 2009

14/09/2009


Je revois un instant, quand nous étions heureux,
la première rencontre où le monde était notre,
chaque mot bâtissant notre vie d'amoureux.
Quelle chance tu as si, même avec un autre,
tu as pu de nouveau vivre un pareil instant !
Le temps ne pèse rien quand un nouvel amour
Balaye ce qui à bâtir a pris longtemps.
Mais à coeur qui attend, chaque instant pèse lourd !

dimanche 13 septembre 2009

13/09/2009

Juste avant la tempête, les nuages pleurent,
Lourdes larmes de pluie que les marins écopent.
Puis la colère vient des vagues et la peur
leur fait dire à la mer, aimée pourtant :"Salope !"
Le vent hurle et l'éclair, toute la nuit, déchire
le ciel que l'on prie pour simplement tenir
une vague de plus, accroché à la hune,
une vague de plus, allez, juste encore une.