mercredi 11 août 2010

Ciel Couvert

C'est un ciel grisâtre, uniforme : il disperse
Comme un grand abat-jour, posé sur le Soleil,
Ses rayons, sans qu'aucun jamais ne le transperce,
Diffusés, étalés à tous les vents, pareils
À la mitraille, au blé qu'à la volée l'on sème.
De tout ce que tu peux voir depuis ta fenêtre,
Vois ce qu'il fait des ombres: elles paraissent n'être,
Dans leur trouble pâleur, que l'ombre d'elles-mêmes !
C'est peut-être pour ça que ce gris nous rassure,
Nous dont les coeurs ont vu des jours beaucoup trop sombres.
Il faudra pourtant bien, puisqu'on rêve d'azur,
Ne plus craindre à nouveau ni l'autre, ni son ombre.
Imaginons le soir et les toutes dernières
Lueurs du jour passant le bout de l’océan :
À mesure qu'au lointain le Soleil descend,
Les ombres en rampant s'échappant loin derrière,
Filaments étirés aux contours confondus,
Ne me font guère plus peur... j'espère qu'à toi non plus.

Aucun commentaire: